Archives mensuelles : mars 2018

La révocation de son avocat par une partie ou la décision de l’avocat de mettre fin à son mandat ne met un terme aux obligations de l’avocat que lorsqu’il est remplacé !

Dans un arrêt en date du 23 mars 2018, le Conseil d’Etat considère qu’il résulte d’une règle générale de procédure que lorsque la représentation est obligatoire, la révocation d’un avocat par sa partie ou la décision d’un avocat de mettre fin à son mandat est sans effet sur le déroulement de la procédure juridictionnelle et… Lire la suite

La confirmation du maintien des conclusions ou la prise d’acte de désistement par le juge peuvent-elles être discutées ?

NON  : dans deux arrêts du 19 mars 2018 le Conseil d’Etat précise (arrêt n°410389) que les motifs pour lesquels le juge administratif  estime que l’état du dossier permet de s’interroger sur l’intérêt que la requête conserve pour son auteur ne peuvent être utilement discutés. Le juge n’est tenu d’indiquer ces motifs ni dans la… Lire la suite

Le plagiat du mémoire d’un étudiant peut-il faire l’objet d’une simple « sanction pédagogique » de réduction de note ?

OUI : dans un arrêt en date du 13 mars 2018, la Cour administrative d’appel de Paris, s’inscrivant dans le prolongement d’une jurisprudence dégagée par la Cour administrative d’appel de Marseille le 16 janvier 2007 (n° 03MA01821), a jugé que, toutefois, s’il était loisible au jury, s’il estimait que son étude avait été plagiée, d’en tirer… Lire la suite

Le brillant lauréat d’un concours a-t-il un droit acquis préférentiel à être titularisé dans la collectivité qui l’a employé en CDD pendant 4 ans ?

NON : et cela même si  ses compétences professionnelles étaient suffisamment reconnues pour avoir été employée pendant quatre ans en qualité d’agent contractuel à la crèche des Marmousets, il ne ressort pas des pièces du dossier que son aptitude au poste d’auxiliaire de puériculture stagiaire, qui exigeait des compétences différentes, aurait été évaluée de façon erronée… Lire la suite

Un fonctionnaire qui reprend ses fonctions après un arrêt maladie doit-il obligatoirement retrouver son poste ?

NON : dans un arrêt en date du 26 janvier 2018, la Cour administrative d’appel de Marseille a jugé que lorsque le comité médical compétent déclare qu’un fonctionnaire territorial bénéficiant d’un congé de longue maladie ou de longue durée est apte à reprendre ses fonctions, sans formuler de recommandations sur les conditions d’emploi de l’intéressé, il… Lire la suite

Le fonctionnaire doit-il être placé en congé maladie plein traitement si la commission de réforme n’a pas émis d’avis sur l’imputabilité au service dans le délai de 2 ou 3 mois ?

OUI : dans un arrêt en date du 21 février 2018, le Conseil d’Etat précise qu’en l’absence d’avis de la commission sur l’imputabilité au service de la maladie d’un fonctionnaire dans le délai de deux mois, ou dans le délai de trois mois en cas d’application par la commission de réforme de la procédure prévue au… Lire la suite

L’absence de notation des fonctionnaires constitue-t-elle une irrégularité justifiant l’annulation du tableau d’avancement ?

OUI : dans un arrêt en date du 28 février 2007, le Conseil d’Etat considère que l’absence de notation des fonctionnaires d’un corps dont le statut particulier ne prévoit pas qu’ils ne sont pas soumis à un système de notation constitue une irrégularité justifiant l’annulation du tableau d’avancement. Aux termes de l’article 17 de la loi… Lire la suite

Le silence gardé sur une demande de communication des motifs d’une décision implicite de rejet fait-il naître une nouvelle décision implicite de rejet détachable de la première ?

NON : dans une ordonnance de référé suspension du 16 février 2018, le juge des référés du tribunal administratif de Versailles rappelle que le silence gardé sur une demande de communication des motifs d’une décision implicite de rejet n’a pas pour effet de faire naître une nouvelle décision implicite de rejet détachable de la première et… Lire la suite

Un hôpital public peut-il refuser de recruter par mutation une infirmière enceinte au motif qu’il doit supporter le coût de son congé de maternité ?

NON : comme l’infirmière titulaire était en disponibilité, le centre hospitalier lui avait proposé de la recruter en contrat à durée déterminée (CDD), puis de partir en congé de maternité qui serait alors financé par la sécurité sociale en s’engageant, en contrepartie, à la recruter par voie de mutation à l’issue de ce congé. Dans un… Lire la suite

Le juge de l’excès de pouvoir peut-il exiger du requérant qu’il apporte la preuve des faits qu’il avance ?

NON : dans son arrêt de principe du 26 novembre 2012, le Conseil d’Etat considère que si le juge de l’excès de pouvoir peut écarter des allégations qu’il jugerait insuffisamment étayées, il ne saurait exiger de l’auteur du recours que ce dernier apporte la preuve des faits qu’il avance. Il appartient au juge de l’excès de… Lire la suite